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Book Review: Bioshock Artbook

BioShock: Breaking the Mold - Developers Edition Artbook
BioShock: Breaking the Mold - Developer

Ce bouquin est une version enrichie de la version pdf qui était fournie gratuitement il y a quelques temps déjà (vous pouvez d’ailleurs le télécharger ici).

1°) Une version ++

Alors que la version PDF se contente de lister les artworks plus ou moins pêle-mêle, le livre dispose de nombreux commentaires qui enrichissent énormément les quelques dessins du livre. On y apprend notamment quelques choix de design originaux (la possibilité de changer la pression atmosphérique des niveaux de jeu en temps réel) qui ont été supprimés ensuite à des fins de clarté. La façon dont a été monté le niveau Arcadia est très intéressante, ainsi que tout le processus de conception du logo (et il y a eu toute une tripotée d’itérations).

Weapons
Weapons

2°) Une qualité qui laisse à désirer

Malheureusement tout n’est pas rose : le livre dispose d’une reliure bas de gamme où les feuillets sont collés. Il suffit d’ouvrir un peu trop fort le livre pour que les pages tombent par dizaines…Pas terrible. J’ai eu droit à d’autres mésaventures : 6 semaines de livraisons et paquet éventré par un colistier peu regardant (ou bien les douanes ? Allez savoir…). Du coup à 25 dollars (environ 18 euros), ça fait cher le « service ». Néanmoins, le support est prompt à la détente. Après avoir laissé mon évaluation sur le site, j’ai été contacté le jour suivant pour me proposer un remplacement à leur charge.

Environments
Environments

3°) Bon, mais court

Si le bouquin parait imposant au premier abord, ses 170 pages sont épaisses et se lisent très vite. Comptez 3 heures pour le lire jusqu’au bout. Les textes sont très larges et les pages sont gavées de visuels. C’est complètement différent d’un livre comme le making of de Doom 3 qui est beaucoup plus verbeux…mais également beaucoup plus indigeste. Bioshock se lit vite certes, mais le contenu est tout de même à la hauteur.

Little Sisters
Little Sisters
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Book review : Appetite for Self-Destruction

Appetite for Self-Destruction
Appetite for Self-Destruction

On change un peu du registre vidéoludique pour vous parler de ma dernière lecture, ce livre de Steve Knopper : Appetite for Self-Destruction : The Spectacular Crash of the Record Industry in the Digital Age. Il va parler, comme son nom l’indique, de toutes les erreurs que l’industrie musicale a commises durant ces trente dernières années.

1°) OLD ?!

ATP en parlait sur son blog, en citant un article de Framablog qui en traduisait un autre d’Ars Technica (vous suivez ?). Je ne vais donc pas refaire la critique intégrale du livre, mais par contre, je vais rebondir sur deux-trois petites choses.

2°) Une bonne lecture, même si l’on suit l’actualité des majors et du peer-to-peer

Bourré d’anecdotes et extrêmement bien documenté, la grande force du livre est d’avoir ce côté authentique dans la narration (toute la fin du livre est dédiée à la justification de toutes les citations par leur source). L’histoire de personnages hauts en couleurs comme Walter Yetnikoff (boss de CBS), John Fanning (l’oncle du créateur de Napster) et de Tommy Mottola (Sony) est passionnante, et fourmille de détails. La plupart des meetings importants sont détaillés avec les éventuels pétages de plombs engendrés (impossible de collaborer entre 2 majors concurrents à cause des tensions, même après une fusion !). Et surtout, surtout, on comprend pourquoi la rigidité extrême des majors, habituées à leur produits vache-à-lait, ont fait des pieds et des mains pour retarder le CD audio le plus longtemps possible (et oui !), et la distribution digitale. Seul moment de lucidité : le marché des sonneries des téléphones portable.

3°) Ca va vite

Très vite même. Au fil de ma lecture, j’avais l’impression que l’auteur s’exprimait à 100 à l’heure. Plutôt cocasse pour un livre 🙂 L’auteur ne s’attarde pas sur un sujet. Il n’y a pour ainsi dire peu ou pas de répétitions. Les anecdotes s’enchainent à un rythme éffrené et on a du mal à retenir le nom de tous les acteurs qui s’invitent dans la narration. La présence d’un trombinoscope en début de livre n’aide pas vraiment à la compréhension, étant un peu trop monolithique.

Quoiqu’il en soit, ça reste du chipotage de ma part. J’ai vraiment apprécié ce livre, je ne pensais pas apprendre autant. Bien qu’il n’existe pas de traduction disponible pour le moment, le livre est dispo entre autres sur amazon france.