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Shank (PSN/XBLA)

Des petits jeux de qualité ont déboulé en nombre ces derniers mois sur les différents magasins en ligne des consoles: DeathSpank, Joe Danger, Scott Pilgrim (ahah ou pas!), Castle Crashers PS3, Limbo, …

C’est à Shank qu’on va s’intéresser aujourd’hui.

shank-logo
Shank (Klei Entertainment/Electronic Arts 2010)

Shank, c’est un beat’em all à l’ancienne (en side scrolling sur un seul plan quoi), avec un univers chicano que ne renierait pas Robert Rodriguez. Passons sur le pitch, simple prétexte pour trucider des quidams de manière la plus sanglante possible.

Shank ne fait pas dans la demi-mesure. Equipé de couteaux, d’une paire de pistolets et d’une tronçonneuse (?!), il dégomme de différente manière les centaines d’imprudents décidant de se mesurer à lui.

Shank pounce comme un hunter. Il colle ses proies au sol et leur assène un coup de tronçonneuse si le joueur maintient le stick gauche vers le bas. Il peut également se jeter sur un ennemi et l’attraper par les cheveux avant de lui coller deux balles dans le buffet ou le jeter dans le tas. Il jette des grenades, prend contrôle d’une Gatling ou d’un lance-flammes, saute et zèbre le poitrail de ses ennemis à coup de couteaux.

Shank égorge avec d’épaisses chaînes les boss de fin de niveaux, ou bien il les précipite dans les flammes avant de leur coller une bon coup de shotgun à bout portant.

Shank, c’est aussi de la plate-forme cazu. Ses movements sont aisés et agréables à l’oeil, mais ne sont que des prétextes à rajouter un peu de variété dans ce festival de tripaille à la mode hémoglobine.

Shank se balade aussi avec un pote lorsqu’on s’essaye au coop en local (pas de LAN ou Internet), ils s’échangent leur victimes, s’en servent de quilles de jonglage (sans les mains) et les pulvérisent deux fois plus vite. Les boss y sont un peu plus relevés pour faire durer le plaisir.

Shank parvient vite à son terme. L’aventure solo est courte, une poignée d’heures sont nécessaires pour en venir à bout. Le coop souffre lui aussi d’une durée de vie réduite et la replay value est curieusement absente, le mode hard étant proche de l’infaisable.

Shank souffre du mapping de son gamepad. Le bouton de pickup d’item est également celui de l’attaque légère. S’en suit rage et frustration dès lors que l’on récupère un item de vie que l’on voulait conserver pour plus tard. Les zones de tolérances sont parfois trop étroites, si bien que l’on échoue souvent à lancer un coup spécial sur un boss à cause d’un mauvais placement initial. Certains boss ne font pas vraiment dans le pattern et tapent à fond dans le random.

Shank n’aime pas les boss fights. Mon seul chagrin réside dans fait que la stratégie à appliquer pour leur fumer la gueule est sensiblement la même tout au long du jeu (à 1 exception près)…il suffit de dodger et ça passe. Sauf que le dodge est inutile partout ailleurs dans le jeu.

Shank reste néanmoins un bon divertissement, un défouloir qui a le don de parfois tendre les nerfs, mais surtout de faire transpirer les pouces.

Shank coûte un peu moins de 13 euros sur le PSN et Xbox Live Arcade. Une version PC est prévue pour cet automne.

http://www.shankgame.com
http://www.twitter.com/klei

http://www.youtube.com/watch?v=7pqtCaQXt24