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Heures supplémentaires (1/3)

3 Actes pour ce nouvel article qui va parler des heures supplémentaires chez Epic et de la polémique liée autour de la promotion des 60 heures hebdo.

Acte I : l’essai

Lors de son speech à la GDC « He Who Ships, Win » (MS Powerpoint 2007), Rod Fergusson, producteur exécutif sur Gears of War 2 chez Epic, a fait couler beaucoup d’encre et a relancé la polémique des heures supplémentaires dans l’industrie du jeu vidéo.

Rod Fergusson
Rod Fergusson

En effet, il a déclaré que les heures supplémentaires étaient nécessaires dans notre industrie pour réaliser de grands jeux.

“Je suis persuadé que si vous voulez faire un très bon jeu, et que c’est votre objectif, les heures supplémentaires sont nécessaires. Je crois que c’est important parce que ça veut dire que votre ambition est plus grande que ce que vous avez planifié. Partir avec cette idée d’heures supplémentaires nécessaires veut dire que vous pouvez les planifier. Ca ne doit pas être une surprise. Les heures supplémentaires doivent être conduites par l’ambition de votre équipe, et non par l’imprécision de votre planning. »

« C’est un marathon, et pas un sprint. C’est un marathon pour une période très longue, et à la fin c’est un sprint », dit-il en précisant que ces heures supp’ doivent être encadrées à l’intérieur de milestones.

« Si nous devons faire des heures supplémentaires tôt dans la production pour une raison quelconque, on s’arrange pour que toute l’équipe en fasse. Tout le monde peut gagner à travailler plus. Si les artistes ne sont pas en retard, on les fait bosser quand même pour qu’ils prennent de l’avance. »

« Travailler après 2h du mat’ est néfaste. La productivité d’une personne qui travaille tard finit par nous coûter cher à la fin de la semaine. »

Epic aurait mis en place une directive de type « rentrez chez vous avant 2h » afin d’empècher les gens de rester trop tard au boulot.

« Toute période de bourre est différente pour chaque équipe. Si vous n’en faites pas à cause d’erreurs dans votre planning, mais parce que vous les avez planifiées, il est beaucoup plus facile d’aller voir votre équipe et de leur demander comment ils veulent procéder pour ces heures supplémentaires. »

Inutile de vous préciser que son speech a été accueilli par un bon backlash des familles, notamment sur Gamasutra.

Andrew Heywood dégaine le premier :
« C’est de la pure, pure idiotie. Alors comme ça on devrait prévoir de forcer les gens à travailler 60 heures par semaine ? Hein ? Pourquoi ? […] Les grosses boites comme Epic devraient montrer l’exemple en indiquant la plus efficace et la plus respectueuse façon de travailler en instaurant une règle deu style « foutez le camp à 17h » pour être certains que l’équipe reste fraîche et produise un travail de meilleur qualité dans une période de temps plus courte. Et non pas demander encore et toujours plus à ses employés qui travaillent déjà dur.

Je continue à trouver ça hilarant qu’un type comme Rod Fergusson soit suffisamment arrogant pour croire qu’il connait davantage qu’un siècle de données collectées sur la productivité d’un travailleur qui ont conduit toutes les autres industries à réaliser ce qui constitue une semaine de travail optimale (c’est à dire ~40h en 5 jours).

Travailler quelques journées de 10 à 12 heures ici et là pour terminer cette feature et l’intégrer dans le jeu avant une milestone me semble correct. Par contre, des périodes étendues d’heures supplémentaires ne le sont pas. En fait, prévoir des périodes de bourre dans un planning indiquent que le producer est détaché de la réalité, et qu’il ne fait pas bon travailler dans cette boite.

Alex Waterston
Planifier une période de bourre veut dire que vous voulez un projet qui se termine rapidement et qui aura coûté moins cher, et cela, à mon avis, est amoral et injuste.

Scott Nixon
J’adore la façon dont il essait de nous embrouiller en fanfaronnant qu’il est obligé de foutre dehors ses employés à 2h du matin comme s’il était un empereur bénévole à l’écoute de ses fidèles sujets. (il fallait lire que l’équipe, laissée à elle-même, aurait travaillé 24h/24 7 jours/7). Absolument idiot.

Armando Marini
La vérité est que les salaires sont l’une des plus lourdes dépenses dans le développement. Les heures supplémentaires ne sont quasiement jamais remboursées, ce qui en fait des heures gratuites.

La loi des « diminishing returns » dit que les efforts supplémentaires ne seront que très peu efficaces. Travailler jusqu’à « 2h du matin » ne changera pas un jeu qui vaut 50% en un jeu à 90% si le jeu était prévu pour taper dans du 50% dès le départ.

Aubrey Hesselgren
Il ne faut pas non plus ignorer qu’Epic est dans une situation unique au sein de l’industrie: travailler sur une suite d’une IP (Gears 2) sûre et établie, avec une équipe qui connait le moteur sur le bout des doigts, qui est également utilisé par beaucoup, beaucoup de professionnels et d’amateurs. Tout cela leur permet de s’accorder des heures supplémentaires sans risque réel, indépendamment du coût de leur employés et les effets sur l’industrie en général. Non seulement ils peuvent se permettre d’engager de nouveaux gars qui seront très heureux de faire des heures supp’ , et que même si l’un des leurs se tape un burn-out, ils auront d’autres gars en remplacement. La chance. Malheureusement, s’ils gardent cette façon de faire des jeux, vous aurez des gens talentueux qui iront se tuer à faire des heures supp dans toutes les boites qu’ils parcoureront jusqu’au burn-out total. C’est une perte nette pour l’industrie.

[…] Avec autant de « remplaçants », et à partir d’un pool de talents où recruter, Epic peut se permettre cela. Chez vous, il se peut que non. L’industrie en tant que telle est mieux servie à créer des entreprises et des produits dont les gens aiment venir travailler dessus. Mettez des heures supp( par-dessus, et vous tuerez vos relations avec votre équipe.

Steve Austin
Les périodes de rush sont simplement l’échec des leads à correctement définir la portée du projet. Si Gears a demandé des heures supp pour le finir, ça veut dire qu’ils voulaient faire plus que ce qu’il était possible de caser dans le planning du projet. En voulair plus c’est très bien. Mais ne pas recruter pour assurer les besoins du projet ne l’est pas.

Eric Carr
Je suis d’accord avec « ça veut dire que vos ambitions est plus grande que ce que votre planning a prévu ». Je suis indépendant, et mes ambitions sont toujours plus grandes que ce que mes propres ressources sont capables d’accomplir. Essayer de faire plus que ce dont on est capable, se démultiplier pour y arriver, c’est ce qui fait de grands jeux. Si cela doit arriver, le crunch doit venir de la passion et non pas des plannings.

Bob McIntyre
J’ai passé un entretien chez Epic. Ils font d’excellents jeux, mais leur politique d’heures supplémentaires a fait que j’ai refusé leur proposition d’embauche, même s’ils m’offraient davantage d’argent que la boite où je suis finalement allé. Les gens ne devraient pas « cramer » en 5 ans. Les gens ne devraient pas sacrifier leur vie personnelle, leur familles ou leur santé pour leur travail. Epic pourrait m’offrir tout l’argent qu’ils veulent, je ne signerai jamais chez eux, et la qualité de Gears n’y changera rien.

Heinz Schuller
Et bien je leur accorde quand même un peu de considération, au moins pour avoir été honnête à propos de ça. Mais quand bien même leur message est clair : « Si vous voulez faire de bons jeux chez Epic, alors vous allez devoir sacrifier vos notions de vie sociale ».

Ironiquement, souvent les gens qui sont en faveur des heures supp ne sont pas ceux qui sacrifient les matchs de football de leur fils, qui aident leur fille dans ses devoirs, qui vont aux rencards avec leurs ami(e)s, qui passent un peu de temps avec leur famille… les choses qui vous rendent humains.

Si vous voulez que votre boulot définisse qui vous êtes, alors allez-y dans ce job à heures supp’. Profitez que l’on vous acclame et que l’on vous paye grassement pendant que le reste du monde se demande pourquoi vous vous êtes transformés en robot. Et lorsque vous aurez 50 balais et que l’industrie vous jettera dehors parce que vous ne servez plus à rien, vous vous demanderez pourquoi vous avez donné tant et qu’il ne vous reste rien qui n’ait vraiment de sens.

Cela aurait pu s’arrêter là, mais l’affaire a été relancée après un des débats de l’IGDA auquel Mike Capps, le directeur d’Epic, a participé. Ca sera l’objet de la partie 2 qui sera postée demain.

21 réponses sur « Heures supplémentaires (1/3) »

Oui, il y a eu une grosse polémique à ce sujet sur BeyondUnreal parce qu’en gros, énormément de fans considéraient qu’il était normal que les développeurs sacrifient leur vie à un jeu et de l’autre, quelques membres du milieux (à commencer par Angel Mapper qui n’est quand même pas le/la premier(e) venu(e) dans le genre), qui rappellaient à tout le monde que ce n’est qu’un métier.

Ce qui m’avait le plus choqué c’était que pour la plupart des fans, il était normal que les développeurs y sacrifient leur existence. Pour eux, quelqu’un qui n’allait pas jusque là n’était pas assez passionné. Je me demande à quelle religion ils pensaient. Le JV est vu comme un Serious Business par certains, mais dans le genre très Serious.

Et tout ça pour faire un GoW :/
Est-ce qu’il fournit la coke ? Parce que quitte à les tuer…

Sinon, sa gueule devrait dissuader quiconque de faire 60 heures par semaine…

Hellkeeper a dit :
Oui, il y a eu une grosse polémique à ce sujet sur BeyondUnreal parce qu’en gros, énormément de fans considéraient qu’il était normal que les développeurs sacrifient leur vie à un jeu et de l’autre, quelques membres du milieux (à commencer par Angel Mapper qui n’est quand même pas le/la premier(e) venu(e) dans le genre), qui rappellaient à tout le monde que ce n’est qu’un métier.
Ce qui m’avait le plus choqué c’était que pour la plupart des fans, il était normal que les développeurs y sacrifient leur existence. Pour eux, quelqu’un qui n’allait pas jusque là n’était pas assez passionné. Je me demande à quelle religion ils pensaient. Le JV est vu comme un Serious Business par certains, mais dans le genre très Serious.

Oui enfin ce que des fanboys peuvent penser n’est jamais pertinent.

Contrairement à ce que je pensais trouver en commençant l’article, c’est intéressant.

Parce que même avec ses budgets énormes et ses millions d’emploi, le JV est encore pas mal vu comme un truc pas vraiment sérieux, un truc d’attardés dans leur garage. Une preuve ? Demandez à ceux qui bossent dans le milieu (ptain dit comme ça ça fait Cosa Nostra) la manière qu’ont leurs proches de qualifier leur boulot…
De même, demandez-vous pourquoi tant de jeunes (disons collège-lycée) rêvent de bosser là-dedans et déchantent ensuite.

Ce genre de débats sert à montrer que la glorieuse époque des JV développés par des barbus autistes dans leur cave est révolue. Même si bon, beaucoup de développeurs sont barbus et autistes…Bref.

C’est un boulot comme les autres, soumis aux mêmes contraintes. Et toute la passion du monde n’empêche pas de se demander ce qu’on fout là quand on débuggue un truc vite fait dans un open space à moitié rempli à 2h du mat’, alors qu’on a une femme/des gosses/des potes/piscine qui nous attendent.

Une fois que ce principe aura été imprimée dans les crânes d’un peu tout le monde – managers, développeurs, investisseurs, consommateurs – on évitera ce genre d’aberrations. Qui d’autres, dans l’industrie, aurait le culot d’assumer totalement le fait que tous ses employés (pas seulement cadres et autres) bossent 60h payés 40 ?

Notez que, encore une fois, ça n’est pas une question de passion. Le JV ça reste du pognon qui circule, des produits qui se vendent, c’est pas forcément joyeux mais c’est comme ça.

Bref, merci pour l’article, ça change des angélismes habituels ou des conneries de type « j’veux bosser chez Ubi quand je serai grand pour jouer toute la journée en exclusivité olol »

non mais c’est pas viable comme situation… ça m’est arrivé de bosser 56h/semaine sur un mois, tu n’as plus de vie à côté du boulot. Autant ça me dérangeait pas à l’époque, maintenant je pense que je dirai à mon boss d’aller se faire foutre.

edit: ceci dit je connais des gens qui continuent à le faire, qui sont passionnés par leur taff, soit. Tant mieux pour eux, mais il faut pas que ce soit imposé par le boss.

En fait, il faut espérer que les grosses boites de jeux videos n’adoptent pas la politique de certains studios de SFX-pub dont un très connu en France (que je ne citerai pas ^^) où les employés se sont retrouvés sur certains projets à ne plus avoir de vie sociale, à passer leur vie dans leur boite à bosser comme des tarés (notamment en rendu-compo en bout de chaine) et ne pas être crédités au générique pour cause de places limitées.

Dans le centre de formation où je suis, on nous fait comprendre implicitement que si tu passes pas 12 heures par jour à faire de la 3D, c’est que tu n’es pas passionné/ou pas ta place dans l’industrie. Autant dans les années de mes 20 balais, bosser comme un morphale et être un nolife absolu ne me dérangeais pas, autant maintenant c’est plus délicat surtout quand tu vis en couple et que tu as des enfants: faire des heures sup ne me gêne pas surtout en cas de coup de bourre, mais quand ça devient la routine, là faut sérieusement commencer à se poser des questions…

Après effectivement je peux aussi comprendre que des gens soient perfectionnistes, aient envie de se dépasser et donc de faire plus d’heures. Mais bon, dans ce cas ci, ça ne doit rester que de la passion et issu d’une démarche personnelle d’accomplissement, cela ne doit surtout pas être imposé par un manager sur une grosse période .

Dans mon cas strictement personnel, je pratique la 3D (à mon centre de formation et chez moi le soir, en rentrant entre temps pour me donner l’illusion d’une pause-coupure) pas loin de 13h30-14h, le tout en me levant à 5h30 du mat et en finissant à 24h. Mais bon… je ne fais ça qu’en semaine et surtout pas le week end (dont j’ai besoin pour récuperer les heures de sommeil manquantes, avoir un semblant de vie sociale etc ).Et pour le moment je fais ça , uniquement dans le but de progresser plus vite et rapidement … contrairement d’ailleurs (pour la petite anecdote) à certains collègues de formation qui, malheureusement, confondent heures de travail effectifs et temps de présence (en surfant sur le web, en faisant des jeux en ligne) tout en faisant croire aux formateurs qu’ils bossent comme des durs.

Sinon pour revenir à Epic j’ai pas l’impression que les 60 heures par semaine dont on cause, ce soit du temps de présence mais plutôt de travail effectif à temps plein, lorsque l’on voit Gear Of War 2 et la masse de travail et de production qui y a été accomplie dans une période de temps très courte

Après effectivement je peux aussi comprendre que des gens soient perfectionnistes, aient envie de se dépasser et donc de faire plus d’heures. Mais bon, dans ce cas ci, ça ne doit rester que de la passion et issu d’une démarche personnelle d’accomplissement, cela ne doit surtout pas être imposé par un manager sur une grosse période.

Clair, ça fait quand même carotte le coup du « les passionnés bossent douze heures par jour ». C’est bien quand tu t’appelles Picasso, parce que sur tes toiles il y a marqué Picasso, pas Epic ou Electronic Arts. Et encore, bossait-il douze heures par jour ?

C’était dans la production de jeux, mais le procès en question ne concernait que les personnes non exemptés selon la loi de Californie. C’est assez flou mais beaucoup de programmeurs et artistes qui gagnent plus de $90000 par an (le montant a peut-être augmenté depuis) sont exempts et ne voient pas leurs heures supplémentaires payées.

bref, j’espère simplement que ça ne va pas inciter les autres boites à abuser sur les heures supp’ sous le prétexte que « Epic le fait et en plus ils font des purs jeux ».

Vous verrez dans les prochains articles que ces heures supp sont rémunérées différemment, et que toute leur culture d’entreprise est basée là-dessus, du recrutement, à la gestion des profits.

Pour faire le parallèle avec mon expérience perso, chez Darkworks :
J’ai fait plus de 200 heures en plus entre Juillet 2008 et Février 2009. Parce qu’on était à la bourre, tout simplement. Un mélange de mauvais rétroplannings, et de cafouillages décisionnaires…je vous passe les détails.

Il n’y avait pas de politique de « cassez-vous à 2h » mais c’était plus la politique du dernier métro. Je me souviens être resté jusqu’à 4h du mat’ un soir pour finir la version qu’on devait envoyer à Sony. Le reste du temps j’étais dehors à 23h/minuit. J’ai fait quelques week-end au boulot. Pas énormément, mais suffisamment pour me faire louper des jours que je devais passer avec ma famille.

J’étais pas le seul à rester. Un de nos graphistes senior faisait une nuit blanche par semaine pour habiller des maps. Notre lead character (en freelance) préférait rester bosser tous les soirs plutôt que de moisir dans sa chambre d’hôtel. (il rentrait dans le sud le week-end). Le lead props (tout juste sorti de l’école) devait gérer à lui tout seul tout l’outsourcing des props. Il a perdu sa copine et pris 10 kilos à force de bouffer des pizzas le soir.

Les seuls trucs cools dans ces heures supp, c’est le fait de bouffer tous ensemble (la bouffe était payée à hauteur de 20 euros par personne -on a estimé pour rigoler le budget bouffe de la prod et ca tombait sur genre 60 000 euros). L’ambiance était bonne, et puis on pouvait travailler au calme sans avoir à se rendre à des réunions etc…

Après, il y avait cette pression un peu dégueux, genre tu fais pas d’heures supp’ = t’es pas assez impliqué etc etc. Moi je m’en foutait, j’en faisais, j’ai pas de gamin à nourrir donc ça m’importait peu. Mais y’a un tas de personnes pour qui rester leur cassait les burnes parce que c’était la faute au management qui n’a pas pu/su recruter les bonnes personnes pour alléger la charge; et puis de base le planning était intenable.

Ubi devait convertir mes heures en jours de récupération (c’est tout à fait légal pour ceux qui se posent la question), moyennant un bonus de 25% (50% si l’on vient le week-end). Finalement ça a été payé sous forme de prime. Mais sans le bonus. Que je ne peux même pas déclarer aux impôts (marqué sur la fiche de paie comme « prime exceptionnelle »).

ça me rappelle le documentaire sur Pixar avec les gars qui passent des nuits entières dans leurs bureaux poussé par l’envie de surmonter les obstacles techniques et en sachant que ce qu’ils font n’a pas été fait avant eux et mérite tout leur temps.

C’est simple, le JV, j’y suis rentré en tant que programmeur, j’ai tenu 1,5 an. Je me suis cassé pour toutes les raisons évoquées au dessus.
C’est vraiment de l’esclavage, moi j’avais même eu droit a des menaces car je ne voulais plus faire de Dimanche…
A l’epoque j’avais réussi à décrocher une prime apres avoir passé 4h dans le bureau du grand patron (en 2 sessions).

Yeah, c’est cool le JV!!
Chez Ubi il parait que ca va mieux et que les heures supp sont rémunérées.

@Channie: que devient Darkworks et l’équipe qui bossait sur Alive ? Aurais tu des nouvelles de Sébastien R. (un programmeur) ?

@ Bartevil,

A Ubi Marceaux, les heures supplémentaires ne sont payés qu’à partir de la phase production car ils ne sont autorisés qu’à partir de ce moment (réf à RSII).
Bien entendu, les heures supplémentaires avant cette phase ne le sont pas…

A Darkworks, les heures supplémentaires nous ont toujours été rémunérés avec une prime de remerciement selon les tâches à effectuer préd-prod ou non.

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