Organiser une rencontre entre développeurs de jeu vidéo en moins d’un mois à partir d’une suggestion lancée « comme ça » au détour d’un blog, ça force le respect. Qu’elle se passe merveilleusement bien tient du miracle. Récit d’une belle journée.
Bar Camp, le principe
Il s’agit de réunir des gens unis autour de mêmes intérêts , le temps d’une journée, et de discuter de sujets qui auront été proposés le jour même. Pas de liste préétablie ici, chacun peut prendre son velleda et inscrire la conf qu’il veut sur le tableau blanc. Le succès de certains échanges oblige à fusionner les tables par manque de place, et celles qui sont trop désertes peuvent se greffer à d’autres plus remplies. On peut penser que ce joyeux bordel est ingérable, mais j’ai été étonné de la douceur de la régulation des échanges. On a presque pas trollé, c’est dire !
Liste des « confs »
Si en matinée le tableau était encore en partie vierge, à midi toutes les cases étaient remplies. Les sujets allaient de comment monter sa boite à comment faire pour bosser sur ses projets persos, en passant par Unreal et le piratage sur iphone.
Les confs discussions
Oui, ce ne sont pas vraiment des conférences, vu que chacun participe et peut ouvrir sa gueule à tout moment. En pratique, ce sont souvent les mêmes qui parlent, mais cela est peut-être dû à une partie d’étudiants qui étaient là pour écouter et apprendre. Néanmoins, échanger ses expériences avec des professionnels de tous horizons (indépendants, salariés de petites et grosses boites, patrons…) n’a pas de prix.
Les discussions sur le Scrum ont démontré que la méthodo n’était pas une solution miracle, mais qu’il faut adopter une méthodo à 100% sous peine d’échec; celles sur le Game Design (Top Down vs Bottom Up) ont viré sur comment être original en Top Down et pourquoi les grosses boites ne font pas plus de Bottom Up. L’après-midi a été consacrée à Unreal et ses alternatives, et tant qu’il n’y aura pas plus de concurrence sérieuse, ce moteur de shooters régnera en maître (et c’est pas Unity ou le CryEngine qui vont changer la donne en 2010-11). Quant aux discussions sur le prototypage, elles se sont éparpillées sur le fait qu’il faille ou non montrer un proto à un éditeur. La journée s’est conclue sur deux autres sujets, comment bosser sur ses projets persos chez soi qui a rameuté pas mal de monde sans vraiment trouver de réponse (release early ? changer de proj pour garder la motivation ?); puis, plus tard, une table ronde sur les salaires dans le jeu vidéo qui a clairement démontré le choc culturel entre les étudiants d’écoles de jeu et les RH en face.
Marlgré le temps alloué un peu court (1h par conf), on a quand même pu débattre intensément en restant polis !
Bref, vivement la prochaine !
25 réponses sur « Gamecamp Paris »
Je m’étais inscrit le mois dernier, on m’a pas tenu au courant.
Bon.
C’est un peu bizarre. J’ai reçu une dizaine de mail depuis que je me suis inscrit. Par contre, je n’ai pas pu venir…
J’y étais aussi et super journée !
(mais t’étais qui? xD)
A refaire !
J’aurais bien voulu être la, rien que pour entendre des arguments en faveur des scrums … histoire de rigoler. 🙂
En tt cas ca avait l’air assez intéressant. Est ce qu’il y a des comptes rendus plus précis quelque part ?
Surtout que le mec m’avait bien confirmé qu’il avait recu mon mail. Ca m’est sorti de la tête, j’aurais dut le lui rappeler.
Je ne sais pas si « le mec » c’était moi mais en fait j’ai personnellement tenu au courant tous les gens qui se sont inscrits sur le site d’inscription : http://www.gamecamp-paris.org et Mus s’est occupé des maillings des gens inscrits sur le groupsite.
Pour Scrumm c’est sans doute plus facile de faire des vannes dessus quand on a pas en face de soi des gens qui l’ont appliqués et chez qui ça marche. Dans l’absolu de toute façon une méthode ça reste une méthode et souvent les problèmes d’implantations sont surtout du aux gens. Cf les discussions sur l’implémentation de Scrumm chez DW.
Une date pour une prochaine ? J’aimerais vraiment en faire partie.
Whirly> mon troll n’était pas a prendre (trop) au sérieux. 🙂
Je pense simplement que l’utilité et l’éfficacité des scrums diffèrent selon les situations : grosseur de l’équipe, type de tache a effectuer, corps de métier … bref il faut en parler autour de cas concret et précis.
En fonction de son contexte, je pense que ca peut très bien marcher ou alors franchement pas.
Pix or didn’t happen.
J’étais le type qui a écarquillé les yeux quand tu t’es plaint que les pros ne venaient pas aux portes ouvertes de L’Enjmin. Ah merde y’en avait plusieurs 🙂 J’étais le bouclé à lunettes et bouc, chatain.
Y’aura surement une bonne âme qui s’en chargera.
Dans moins de 6 mois !
T’étais là au fait ? Je ne t’ai pas vu 🙁
Premiers feedbacks : http://yumenokaze.free.fr/?/Jeu/GameCamp-premiere-edition
J’avais envoyé une invit aussi, j’ai recu les mails mais apres et visionnage du site, je me suis rendu compte que c’etait essentiellement pour les développeurs en devenir ou ceux qui désirent monter un projet de webgame et cie. et le fonctionnement d’une boite en tant que developpeur francais.
(ce qui n’est pas mon projet actuel)
Ah super, ya un mini compte rendu. Pas pu venir parce qu’à Lyon ce week-end…
« Mickaël a dit :
J’y étais aussi et super journée !
(mais t’étais qui? xD)
A refaire !
J’étais le type qui a écarquillé les yeux quand tu t’es plaint que les pros ne venaient pas aux portes ouvertes de L’Enjmin. Ah merde y’en avait plusieurs 🙂 J’étais le bouclé à lunettes et bouc, chatain. »
Meuh non tu déformes 😀
Un senior a sorti un « euh ouai mais bon les projets étudiants, ça veut pas dire grand chose, on sait ce que ça vaut etc »… ce à quoi j’ai dit « bah venez voir » (puisque bon, de mémoire c’est pas quelqu’un qui vient voir 🙂 et c’est dommage parce qu’il est sympa derrière le côté provoc !)
Puis bon, on était plus à un troll près !
A la prochaine !
Ce que je veux dire sur les projets étudiants c’est qu’ils valent moins à mon sens que les projets amateur car un étudiant est « obligé » par son cursus de faire un truc, un amateur non. Et puis en ce qui concerne le fait de venir à l’ENJMIN, la difficulté c’est que c’est le contraire qui devrait se produire (les étudiants qui viennent chercher les boites) car bon j’ai été invité 10 fois à Angoulême, mais le cout d’un tel déplacement (trajet+perte de productivité) pour voir de l' »hypotétique ». J’en ai parlé de nombreuses fois mais le problème des formation c’est que l’on fait aussi faire des « projets » qui n’ont aucune réalité commerciale ce qui est antynomique avec l’industrie, bien sur c’est le moment pour se faire plaisir, mais clairement ce n’est pas une expérience qu’il faut reproduire dans le monde réel car on a vu ce que ça donne avec ceux qui ont essayé, ils ont coulé comme des pierres 😀
Le fait aussi que le book formaté école ne permet pas de jauger réellement du niveau du gus que tu as en face de toi.
mon feedback ici : http://nicolas.hognon.com/blog/?p=99
Le commentaire de Pedro à beau avoir l’avantage d’être sincère, je suis quand même choqué par son contenu.
Outre l’aspect symbolique de la présence d’un pro qui signifie le soutient de l’industrie à des formations spécifiques (‘achement important ça), les pros dans les présentations écoles sont le résultat d’un deal manifeste : par sa présence, le pro vend à sa boite à des jeunes qui n’en veulent et qui vont sans doute travailler pour pas cher en sortant, et les jeunes ont le point de vue industriel et rigoureux de la part des pro.
Par contre, ce n’est certainement pas une occasion d’aller faire son shopping de projet et je trouve particulièrement cynique – mais au moins, c’est une déclaration honnête – de refuser d’aller à un pres’ parce que ça serait une perte de temps, d’argent et de productivité puisque les projet ne sont sans doute pas production ready.
Dans les écoles d’ingés généralistes – des formations à vocation professionnalisante – la quasi intégralité des présentations est suivie par des pros dont la charge est de remettre les démarches des étudiants dans un contexte industriels et de donner des retours sur les méthodes de travails et les estimations de coûts faits par les étudiants… mais, même si l’espoir d’une mine d’or est là, personne ne vient avec dans l’idée de repartir avec un produit packagé et prêt à être vendu.
C’est ridicule et dangereux de demander à des équipes débutante qui n’ont ni la taille, ni les ressources, ni certains restrictions abusives de véritables équipes de dev de pondre à leur premier coup d’essai le prochain hit AAA ou casual du vrai monde du jv.
Evidemment, la professionalisation et les requis de l’industrie doivent être au coeur de la formation mais la créativité et l’innovation doivent rester des valeurs fondamentales parce qu’elles sont à l’origine des premières itérations de Call of Duty, de Guitar Hero, de Prince of Persia , de Professeur Layton et Cooking Mama; gros mastodontes qu’on prend désormais pour des piliers évidents de l’industrie, mais qui ont parfois du être pitché pendant plusieurs années avant qu’un éditeur pense qu’elles soient autre chose « qu’hypothétique ».
Merci pedro pour ta réponse et merci vimes pour la réponse à pedro à laquelle j’adhère. Je vais compléter de mon point de vue (je suis étudiant à l’ENJMIN en gestion de projet, en 2ème année).
L’argument des « projets amateurs » VS « projets étudiants » est assez incroyable. En ce qui concerne les gens autour de moi, généralement, avant d’entrer à l’ENJMIN, ils ont participé à des projets amateurs. De plus, la différence entre un projet amateur et un projet étudiant est à peu près aussi importante que la différence entre un projet étudiant et un projet professionnel.
Ce qui me gène par contre, c’est de voir certains pros avec un avis aussi fermé au sujet des formations des différentes écoles alors qu’on ne les y voit jamais. Ils ne sont pas là au jury, ils ne sont pas aux commissions techniques et ils ne viennent pas donner de cours. C’est comme quand un étudiant se permet de juger un studio parce qu’il a un pote qui y a fait un stage de 15 jours et qui lui en a parlé. Ca n’a pas de sens.
Pour information, sur les 5 projets de 2ème année de la promo qui va sortir en 2010, il y a de fortes chances qu’un des projets soit éditable et viable économiquement (mon avis n’est que le mien, il vaut ce qu’il vaut). Dans les projets faits lors de la première année, il y a au moins un projet qui a été (qui est toujours?) en discussion avec un studio pour être récupéré.
Bref, je pense le jugement hâtif et dommageable, pour les étudiants et les entreprises. Ce qui est inquiétant, c’est que ce jugement semble assez courant.
Putain Micky tu nages en plein dreamland 🙂 Si chaque professionnel devait se fader tes journées portes ouvertes, tes jurys et tes commissions parlementaires/rogatoires/whatever et ce, pour chaque école, on aurait pas fini.
Une chose est certaine par contre, c’est depuis les 5 ou 6 années que les étudiants sortent des écoles de jeu vidéolol, on sait que ces écoles ne valent rien. Pourquoi ? Parce que ce sont ceux qui en sortent qui le disent. La seule différence, c’est que ces écoles sont capables de recruter des étudiants pas trop dégueux (parfois, quand il fait beau).
Alors bon c’est plus simple de voir un talent en entretien qu’en pleine présentation de son proto de fin d’année, au milieu de son groupe dont tu ne sais pas qui a fait quoi.
Ton Enjmin sert à t’acheter un stage, point barre. C’est à toi de te démerder pour le trouver. Moi aussi ça m’a fait mal au cul quand j’ai compris ça.
(et en entretien, projets amateurs released >>>>> projets scolaires released)
… j’apporte un complement de point-de-vue (d’autant que c’est MOI qui ait causé en LIVE avec Mick’):
bon…
Tout d’abord, loin du pessimisme de Sylvain (qui lui peut comparer les réalités de l’industrie avec ce qui a été enseigné au sein de l’Ecole , et qui trouve les 2 réalités TRES divergentes) je ne PEUX pas faire ce constat moi, puisque je viens du Dessin-animé…
Problème, j’ai malheureusement aussi déjà entendu les complaintes d’etudiants perdus au fin-fond-du-4eme-etage-du-Batiment-A en mal de reconnaissance:
– tout d’abord je ne critique AUCUNEMENT le contenu pédagogique de vos formations, ni Samedi ni maintenant, je dis juste « aucune Ecole au Monde n’apprend le Talent, les BONNES idées », et je suis effectivement sur que ça se passe bien pour ceux qui en ont …et qui savent le faire savoir autour d’eux.
– je dis juste que je ne vois pas POURQUOI des industriels iraient se faire chier à DEVELOPPER une idée originale (et soit acheter les droits-le Copyright) à des etudiants, soient DEVELOPPER le concept etudiant et elur verser des Royalties, quand ils peuvent developper eux-memes leurs propres creations (certes toujours les memes idioties, mais je parle de SOUS, pas d’art ni de talent …)
Je dis donc, (et apparemment il faut que je répète!) que c’est aux Etudiants une fois leur Projet Fini de COMMUNIQUER autour (avec Blogs, Videos-YouTube, BAnde-Demos directement accessibles sur le iPhone ou le Archos et j’en passe) et d’amener DANS les entreprises les « dites merveilles », où, MIEUX que des commerciaux ou des Patrons ringuards, le boulot sera estimé par des personnes + compétentes…
la Demande en talents est là, y’en a du PUTAIN de boulot, et des listes-à-abattre pas croyables, je vous promet !!!
voilà: (t’as vu? cool, pas d’enervement rien, propre et tout )
Pour expliquer notre absence dans votre Preeeeeestigieux établissement inconnu (ET a Angouleme…alors que 80% est à Paris, le reste chez Ankama, chez les Ch’tis haha (si!) ) , ebien figure toi que devenir intervenant par exemple est assez complexe:
– il faut justifier à peu pres de 5ans de boulot apres l’Ecole (à peu pres, variable, mais aux Gobelins c’est à peu pres ça)
– il faut etre « dans les petits Papiers » de l’administration de l’epoque, et moi, comme je n’etais clairement pas d’accord , faudra que j’attende que un ou deux Meuurent avant d’esperer y enseigner du Linux… ou des techniques d’anime ou de StoryBoard…
– nous connaissons une PUTAIN de crise mondiale où les Banques ne PRETTENT pas facilement, encore moins à une bande de D’jeuns qui nous revolutionne le Monde VideoLudique à l’heure du déchainement mediatique Hadopi-Piratage….fussent’ils des Picasso: c’est comme ça.
– les boites délèguent leurs responsabilités, sur des tierces personnes, la commerciale autour de la Table (que j’ai 10 000 fois plus egratignée que toi au final), car visiter les Ecoles / Salons / Visites de prestataires ou boites du meme milieu leur prend du temps, faut que ça concorde PILE à la fin de vos études!) …. et euh…disons que l’Oeil de ces Personnes Tierces est à prouver quand elle même a déclarée « si la Personne ne rappelle pas apres l’envoi de son CV , c’est qu’elle n’est pas motivée, je jette… » bon bin là…….devant un tel abyss , que veux-tu faire…..
– je ne connaissais MEME pas l’existence de votre Ecole, Publique ou non, et pourtant je sors des uniques Studios Français qui geraient les « grosses Licences » qui exploitaient de la MotionCapture (non pas que je sois FAN ou que ce soit un critere en soi: mais ce genre de structure embauche beacoup de personnes Dédiées au Jeu-Video, sur une multitude de postes), comme Mykros-Image ou Attitude-Studio (qui a fermé recemment, faute de contrats!) , etc … , et j’en ai juste JAMAIS entendu parler: le recrutement s’effectue en « reseaux » (MSN, Facebook, Linkedin) et les seniors communiquent et échangent impressions et retours sur tel ou tel : les Juniors sont souvent bien accueillis (s’ils sont bons!) et tout se sait tes vite…. pas de chichi.
(donc je ne m’inclus PAS dans les « gens qui sont fermés au contenu des Ecoles », je les découvre avec toi en réalité! t’as bien fait de venir, t’as leur a fait de la promo 🙂 )
Pour te donner le ton, on a des animateurs 3D issus de France5, un développeur Linux qui a inventé VLC (le truc que tu utilises surement pour lire tes Battlestar-Galatica en mkv…), des ex-codeurs C++ de la SNCF, un gars Universitaire encore en Thèse (Docteur hein ? pas Bac+2 ou 3 nananananan), des self-made Men (avec des demos cools par contre), des p’tits des Gros….: on JUGE sur piece , pas sur Titre, désolé…. je vais meme me demerder pour essayer de m’incruster dans les prochaines sessions de recrutement PRECISEMENT parce que nos boss ont fait la betise UNE fois de juger sur titre, et ça nous a causé quelques soucis: pas 2 fois…
Si vos Ecoles vous laissent le temps et le luxe pour vous permettre de développer des Trucs cools, vous partez avec un avantage sur le pauvre Moulouhd qui n’a que ses logiciels libres et du Rêve pour échapper à la misere de sa cité, et du 4eme-etage -de-son-Batiment-B: de notre coté nous, on octroirera STRICTEMENT le meme temps d’ecoute à tout le monde , noir ou jaune ou chai-pas-quoi , à condition de bouger son cul et venir nous montrer sur Rendez-Vous…
apres ça plait ou ça plait pas, ça c’est autre chose, c’est assez precis un intitulé de Poste
Tu sais quoi ? bin ça se bouscule pas tant que ça au Portillon !!! les Profils sont SOUVENT les memes, les contenus SOUVENT les memes, on ne demande que ça de voir du neuf…: faut nous montrer, on se mettra meme a plusieurs sur l’ecran pour Juger (c’est arrivé dans le cas d’un animateur quadragenaire qui developpait des animations pour …téléphones Portables old school: il nous a fallu en debattre, c’etait pas simple).
Moui, et c’est pour ça que la fermeture ou les réductions de personnels s’enchainent ?
Enfin, avec déjà un milieu pas super super ouvert à l’origine, l’augmentation constante de nouvelles concurrence (avec toutes ces écoles de JV qui ouvrent, ou des sections spécialisées, plus d’une centaine dans chaque spécialisation sur le marché de l’emploi chaque année, à qui on promet une embauche direct après les études), pour un ‘junior’, débarquer dans le milieu face aux virés des autres boites, pas facile facile de se trouver une place ambitieuse.
Sinon, la différence entre ce que l’on nous enseigne dans ces écoles et la réalité est flagrante (+ la facilité de trouver un stage, comparé à la difficulté de trouver un vrais job), à la fin des études on retombe sur Terre, et on reçoit un bon coup de pied au cul.
Tout ce que l’on m’a dit en cours, plus ce que j’ai pu glaner aux stands des autres écoles lors de salon, c’est Alice au pays des merveille, tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau. Pour être honnête, j’en veux assez à ces ‘commerciaux’, qui nous vendent leurs écoles.
(Je me suis inscrit sur le site, pour espérer recevoir un petit mail pour le prochain Gamecamp, pour être au courant même si je ne suis plus les blogs ici)
Merci pour les réponses 😉
@channie : Tu sais bien que tu exagères quand tu dis « chaque professionnel » pour « chaque occasion », c’est évidemment pas ce que j’ai dit. Y’a grosso modo entre 1 et 3 journées (donc 1 journée à choisir entre 3) par an qui peuvent être intéressantes pour un professionnel. Je n’ai pas non plus dit que le cursus étudiant remplaçait un entretien. Après tu dis aussi que ceux qui en sortent disent que ça vaut rien, bah oui mais c’est un truc super humain de cracher sur ce par quoi on est passés et de se mettre au dessus en disant « pff ça m’a servi à rien ». Comme tu le dis, l’ENJMIN sert à trouver un stage, c’est un tremplin, qui, suivant ton implication et ce que tu as fait avant te lance plus ou moins loin. Et évidemment que c’est à l’étudiant de trouver un stage, ai je à un moment insinué le contraire? Bref, je ne remets rien en cause de ce que tu dis, j’explique juste que, d’après moi, les professionnels devraient + se sentir concernés par ce qui se passe dans les écoles parce que c’est de là d’où sortent beaucoup de leurs futurs employés. C’est l’unique raison qui devrait les motiver à se pencher dessus. 1 ou 2 personnes par studio 1 jour par an. C’est pas la mère à boire. (et je suis d’accord pour « (et en entretien, projets amateurs released >>>>> projets scolaires released) »)
@Joann : merci de venir répondre (c’était le but j’admets 🙂 ). En fait, le truc, c’est que je vois pas l’incompatibilité entre ce que tu dis et ce que je dis parce que je suis d’accord avec ce que tu dis. Je tiens juste à rajouter que je n’ai jamais parlé d’école prestigieuse. Enfin, je pense que de la même façon que je caricature ta position, tu en fais de même avec la mienne :-), bonne guerre. Je ne dis pas qu’il FAUT sortir de ces écoles pour pouvoir être écouté et je ne dis pas non plus que sortir de ces écoles nous donne l’assurance de mériter d’être écouté. Quand tu expliques les profils que vous avez (VLC, SNCF, Thèse, etc), je ne comprends pas le rapport, puisqu’il est évident que c’est primordial d’avoir ce type de personnes, mais est ce qu’on peut avoir 100% d’un studio comme ça? Bref, je suis pas en train de mettre les écoles sur un piédestal (y’a plein de putains d’énormes défauts énervants à l’ENJMIN mais quand bien même) mais j’ai simplement réagi à la provoc sur les écoles puisque je me suis senti concerné.
Tout ça pour dire : à mon humble avis, ce n’est bon pour personne de tirer sur les écoles (qu’il s’agisse de la mienne ou d’une autre, là n’est pas le problème), ni pour les pros, ni pour les étudiants. Il n’y a pas à les glorifier mais il n’y a pas non plus à les stigmatiser. C’est un parcours qui a des avantages et des défauts, comme n’importe quel parcours, et la différence se fera toujours sur « le mec » et pas « l’école du mec ».
Merci pour la discussion 😉
Bien déçu d’avoir raté ça.
Je me rattraperais sur la prochaine.
Ce débat école vs entreprise est assez amusant. Et pour venir de la même école que Channie, je suis plutôt d’accord avec lui.
Cependant là où je nuancerai, c’est qu’à mon sens, les entreprises ne peuvent critiquer les formations (cf l’étude récente qui est paru sur l’afjv concernant la formation dans le jeu vidéo en france) et en même temps se dédouaner d’avoir un quelconque impact dessus. J’ai bien plus appris en ayant une conférence qu’en ayant un cours (bon peut être que la qualité des cours n’était pas spécialement haute). L’implication de professionnel est une condition obligatoire pour une formation de qualité (enfin s’il n’y avait que ça à faire). Ca peut se faire à travers des jurys de fin d’année, mais plus facilement par des interventions. Enfin je suppose que vous savez tous ça mieux que moi.
Pour en revenir aux projets étudiants, il y avait une différence assez notable entre l’ENJMIN et mon école (enfin de notre point de vue). On nous as toujours demandé de faire des projets commercialement viables. Parfois c’était clairement du bullshit, mais d’autres fois le concept même était fait pour être vendeur. Le souci c’est que vu que ce sont des projets étudiants il y a une dichotomie entre ce qu’on nous demande (faire un projet professionnellement intéressant) et ce qu’on veut faire (faire un jeu novateur/plaisant/fun à faire). Du coup on a le cul entre deux chaises et on peut faire de la merde. Au contraire de l’ENJMIN qui, il me semble, est plus libre, et se permet plus de choses. En tout cas conceptuellement parlant.
Le projet étudiant ne doit pas, à mon humble avis, être commercialement viable. C’est justement sa force. On s’en fout royal. Ca permet d’être plus libre, de partir dans une direction qu’on aurait pas forcement la possibilité d’explorer autrement.
Le projet permet de débroussailler, et qui sait de faire sortir une bonne idée parmi d’autres qui pourra déboucher sur quelque chose de professionnel.
Enfin bon tout ça, tu peux aussi le faire en projet amateur chez toi.
Hello Bahamut,
Pour confirmer ce que tu dis, on a deux sessions de projet. La première qui est à la fin de la première année n’a pas vocation à être viable professionnellement. La seconde qui est une préprod sur les 6 premiers mois de la seconde année est sensée être viable professionnellement, enfin on doit le défendre comme tel… même s’il ne l’est pas parce qu’il n’a pas été conçu comme tel depuis le début.
Pour moi, la différence entre SIG et l’ENJMIN se situe sur la structure de l’école (master, présence de 6 spécialités). Mais ayant cotoyé des gens de SIG, je les trouve bien plus calés que nous sur pas mal de points et de méthodes de game design.
MiKA
Juste pour info : je n’ai pas intégré une école spécialisée.
J’ai fait un IUT info, suivi de l’Ecole des Mines de Nantes (écoles publiques à 400€/an, en passant) et Georgia Tech, tout ça obtenus à la force du poignet.
A travers mes 6 ans d’études post bac (ben ouais, j’ai redoublé :P), j’ai taffé avec 10 boites différentes, qui m’ont filées du savoir faire tout en profitant de mes connaissances fraiches pour changer de perspective sur leur travail et sur certains sujets.
A côté de ça, j’ai fait plus de 10 projets étudiants – parfois en collab avec des chercheurs connus ou moins connus – qui m’ont permis d’explorer des aspects de l’info et des jvs qui n’étaient/ne sont pas forcément commercialisables.
J’aurais jamais eut ces opportunités là si j’avais décidé de laisser tomber mes études après le bacs et de faire un truc avec les doigts sous hammer … ya une paire de génies par générations qui refont l’algo de SSAO de Crysis à 15 ans, yen a moins qui sortent le GD de Braid en solo et un nombre infinitésimal pondent spontanément les contrôles de CoD4. Peut-être que les gens se foutant éperdument des écoles en sont – tant mieux pour eux – mais pour le reste – pour les gens comme moi – les études supérieures (et a fortiori, les écoles spécialisées), représentent la seule opportunité de temps, de moyens et de libertés permettant d’être accompagné dans l’apprentissage de tout ça et garder un vrai espace personnel créatif.
D’après mon expérience, quand les écoles sont bonnes – et c’est peut-être pas le cas des écoles orientées jv – , les non-glandeurs non-génies ressortent presque aussi bons que les ultra-doués autodidactes; et ils ont une plus grande ouverture d’esprit. Et ça, pour une boite, ça devrait être important.
Les briscard du jv n’y croient peut-être pas mais allez demander à n’importe quel autre représentant du monde du logiciel … vous savez, ceux à qui les banques prêtent de l’argent.