Good To Great, par Jim Collins (et une armée de chercheurs)
1°) De quoi ça parle
Point de level design cette fois. Ce livre est orienté business et s’adresse avant tout aux patrons de boites, et à ceux qui souhaitent monter leur structure. Et également à ceux qui souhaitent prendre la température de leur employeur. Truc bien, l’étude s’adapte aisément au monde du jeu vidéo.
Bon alors faut dire que jusqu’ici, je n’ai jamais lu de bouquin orienté business, donc évitez de prendre mon analyse à deux balles pour argent comptant.
Jim Collins, après 2 ans de recherche intensive nous offre ses conclusions sur la façon pour une entreprise se changer ses résultats moyens en excellents résultats. Y’a des trucs qui tombent sous le sens et d’autres un peu plus sioux. Je vais tâcher de vous en faire le listing.
2°) De bon à excellent
Parmi les tips façon captain obvious, le point le plus flagrant est le « first who then what », qui comme son nom l’indique, consiste à virer les mauvais et engager des types meilleurs que vous. Par virer les mauvais on entend ne pas hésiter à mettre à la rue les membres de sa famille et frapper d’abord au plus haut de l’échelle (tous les executives).
Après il y a des trucs comme « affronter la réalité brutale en face », qui paraissent évidents, en réalité on a une forte tendance à les esquiver (ben ouais c’est tellement plus simple).
Ensuite, on s’enfonce sur des concepts plus fins, notamment sur le concept du hérisson (inauguré dans le livre). Le concept du hérisson, c’est définir son coeur de business de manière suffisamment précise et de ne pas s’en écarter. Il y a également de concept du profit per x, où il s’agit de trouver le x permettant d’engranger des profits et par là-même affiner son coeur de business.
Parmi les 11 entreprises sélectionnées comme référence dans le cadre de l’étude, les temps de transitions sont lents, très lents. Il faut plusieurs années à une entreprise disciplinée (exécutifs comme employés) pour passer du moyen à l’excellent.
3°) En conclusion
Assez intéressant, ce livre permet d’ouvrir les yeux sur le fait qu’il est possible de gérer / trouver une entreprise capable d’aller au-delà du « moyen ».
6 réponses sur « Book Review: Good To Great »
y’en a marre de tout ces gens qui se sentent obliges de mettre des titres en anglais
Ouais, alors allons tous gueuler chez channie, l’un des rares mecs qui fait encore des articles intéressants sur wefrag, et dégoutons-le à vie !
Dès demain, je vire le game designer de Swing Swing Submarine, parce qu’il en fout pas une. Quand à mes colocs, j’en ai marre de les voir trainer dans mon bureau. Ils croient quoi ? Que c’est une salle à manger ?
:’) Tant que ça putasse sur la forme et pas sur le fond, ça me va !
J’ai aussi lu le livre, ainsi que les autres bidules à l’ami Jim. Ces derniers temps il avait quelques difficultés parce que bon en exemple il nous a quand même sortie « Fanny Mae » ça fait un peu tache. Mais sinon il y a plein de trucs intéressant dans ce bouquin.
Le point qui me semble ouvert à polémique concernant le principant du Hérisson et le jeu vidéo c’est que finalement ça valide le fait que les studios se spécialisent par type de jeu. En gros qu’on ait des studios qui vont faire que du FPS etc… or en principe les employés ils n’aiment pas trop ça genre « faire tous le temps le même jeu en boucle », même si au final on se rends compte que les gros succès qui poutre c’est des gens qui ont raffinés sans cesse le même concept.
Donc doit-on se foutre de l’opinion des gens qui bossent avec nous ? 🙂
Ahah en effet, je ne m’étais pas renseigné sur leurs déboires financiers et les escroqueries aux comptes 🙂
Pour en revenir au principe du hérisson, il faut le mettre en face du « confront the brutal facts ». Typiquement pour un studio comme, au hasard, Naughty Dog, ils se sont rendus compte qu’ils voulaient faire davantage de jeux pour adultes et délaisser la série de Jak & Daxter. D’où Uncharted. Et je pense que ça a contenté pas mal de gens de chez eux (les boss de Naughty se vantent d’ailleurs de leur turnover très faible).
Cela dit, pour les autres studios, on voit clairement les mouvements des employés. Le staff original de Bioshock est absent du 2. Les mecs de Dead Space 2 n’ont pas bossé sur le 1, etc…