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Mark of the Ninja

Mark of the Ninja
Mark of the Ninja

J’avais des plans tout prêts pour cet article, des plans grandioses même ! Pensez donc, sortir un article pile poil pour la sortie Steam de Mark of the Ninja, ce nouveau pilier du jeu d’infiltration attendu depuis Thief, que j’aurai composé d’un mini test accompagné d’une analyse des ventes, le tout saupoudré de quelques conseils sur la façon de violer ses potes sur les leaderboards du jeu… Oh oui j’avais beaucoup d’espoirs. Malheureusement les blogs ont été inaccessibles durant 2 semaines. Aujourd’hui, ils sont réparés. (Merci drloser et ced!)

Essayons de sauver les meubles.

Mark of the Ninja le minute test © Factornews (bisous les pandas)

[youtube width= »640″ height= »360″]http://www.youtube.com/watch?v=qdtsVb9P9Ko[/youtube]

Oui Mark of the Ninja encule allègrement Dishonored! Parfaitement monsieur ! Le titre excelle là où tous les autres pêchent: par son flux d’information d’une rare clarté qu’il diffuse au joueur. C’est bien simple, tous les stimulis ayant un effet sur le monde du jeu sont retranscrites visuellement: Des bruits de pas ? Un cercle de taille variable s’étend sur la durée du son, les pieds pour épicentre. Les angles de vision des ennemis ? Un mélange intelligent de cône de vision et de lampe torche attachée à l’arme.

La conséquence de tout cela, c’est qu’à chaque erreur, le joueur sait ce qui l’a mené à l’échec, contrairement à la concurrence où il arrive souvent de se faire détecter pour avoir couru un peu trop vite sur cette coursive par un ennemi sous notre champ de vision. Du coup, pas de frustration, mais l’envie de refaire la section avec une plus grande prudence.

Beaucoup de choix de design ont été faits justement pour offrir cette clarté. Ainsi tous les niveaux sont plongés dans l’obscurité pour justifier le port de lampe torches et de flare guns. La 2D quant à elle offre une vue d’ensemble impeccable. A base de cache-cache entre l’obscurité et la lumière, il n’y a pas de zone grise. Soit l’on est visible, soit caché, quelque soit la distance nous séparant de notre proie.

J’ai toujours pensé qu’un bon jeu de stealth devait offrir un minimum d’agileté au joueur. C’est ce qu’il manque notamment à Thief et Hitman. Mark of the Ninja l’a bien compris et offre toute une panoplie de kill moves dépendant de nos acrobaties: A partir d’une cachette comme une porte dérobée ou une large plante, d’une bouche d’aération ou d’un lampadaire, d’un plafond ou d’un mur, chaque parcelle de l’environnement est propice pour égorger ses ennemis.

Au final, le jeu emprunte ça et là aux canons du genre (on pense à Metal Gear Solid pour les seuils d’alerte), en ajoutant un niveau de finition exemplaire. Au fil des niveaux, les designers de Klei jouent avec leur conventions et arrivent à renouveller les challenges avec une grande maîtrise. On se croirait devant une production Nintendo de haute volée, pour public mature.

La réception et les ventes

Le Metacritic est clair, la presse est unanimement positive. On tient là le meilleur jeu d’infiltration depuis un bout de temps. Chez les joueurs, même constat; les quelques geignards se plaignent du prix élevé pour la dizaine d’heures offerte par le titre, plutôt que de ses mécaniques bien huilées.

Anecdote amusante, Nels Anderson, signe avec Mark of the Ninja son premier titre en tant que concepteur. Il a précédemment travaillé sur Deathspank… comme programmeur. “Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années.”

Etat des Leaderboards XBLA au 16 Octobre
Etat des Leaderboards XBLA au 16 Octobre

Au niveau des ventes, c’est moins rose. Actuellement (EDIT: Mise à jour Décembre 2012) l’on trouve un peu moins de 69.000 entrées dans les leaderboards. Sachant que le jeu peut être partagé entre plusieurs Gamertags, le nombre total de copies vendue est forcément inférieur. Si l’on ajoute que le cut que récupère Klei est de 35%, cela ne nous fait guère que 300.000 dollars à investir sur la prochaine production. C’est peu, malgré que le studio Canadien compte une moyenne d’une vingtaine de têtes.

La sortie sur Steam peut grapiller quelques ventes supplémentaires, mais c’est oublier 1) le marketing de la part de Microsoft aussi inexistant que sur Xbox et 2) la suppression des leaderboards de la version PC. (EDIT: le patch du 3 Décembre ajoute finalement les leaderboards!)

Un portage à la serpe

Learn the difference
Learn the difference

Le portage PC fait son boulot. On peut choisir sa langue dans les options de jeu, la résolution et quelques options visuelles ainsi que remapper toutes les touches du jeu. Steam Cloud est également de la partie, même s’il est curieusement absent de la fiche Steam du jeu.

Des menus somme toute classiques
Des menus somme toute classiques

Là où le bât blesse, c’est la disparition pure et simple des leaderboards. J’ai bien une idée de la raison de leur absence mais on m’accuserait probablement de conspirationnisme. J’imagine que Valve n’a pas vraiment envie que les chiffres de vente du titre soient extrapolés par les statistiques des leaderboards, quoique peuvent en dire les développeurs. Klei est finalement revenu sur sa décision et a rajouté les leaderboards début décembre.

C’est extrêmement dommage. MotN est un jeu où l’expérimentation est reine, et trouver de nouvelles manières de zigouiller ces pauvres NPCs pour maximiser ses points est on ne peut plus gratifiant.

Conclusion

Chacun verra midi à sa porte. Personnellement les leaderboards étaient un bon moteur pour aller optimiser mes techniques de Ninja. Le solo (et son new game plus) restent hautement recommandables.

Mark of The Ninja est disponible sur Steam pour 15 euros (et autant de dollars). Prochaines soldes XBLA le 20 décembre et sur Steam durant le boxing day à partir du 26 décembre.

Cher visiteurs, les blogs sont désormais (normalement) réparés, mais il se peut cependant que les commentaires soient encore brisés (EDIT: en effet). Vous connaissez mon adresse alors si vous voulez réagir, envoyez-moi un mail et je le reproduirai ici.

9 réponses sur « Mark of the Ninja »

Je l’ai chopé à sa sortie sur steam et je suis pas déçu, je retrouve le feeling de ce bon vieux Tenchu 2 sur PSX, mais en super paufiné. En plus de ça l’IA est loin d’être à la ramasse (si 2 gardes entendent un truc, ils y vont pas à 2 comme des glands, y’en a un qui bouge et l’autre qui le couvre…), et les déplacements sont hyper fluides.

Ça à l’air sympa, mais au même titre que pas mal de petits jeux flash.
J’ai du mal à comprendre l’engouement qu’il suscite, surtout quand ça va jusqu’à le placer en tant que référence des jeux de furtivité. J’ai du louper un truc fondateur du gameplay.

EDIT: par contre oui c’est dommage de pas vraiment mettre de screens, mais je ne trouves pas qu’une vidéo soit nécessaire pour un test, au contraire. C’est chiant de faire que des tests vidéos, c’est sympa aussi de pouvoir simplement lire un test de temps en temps !

Euh, la conspiration sur les leaderboards me semble tiré par les cheveux, je me trompe peut-être. J’ai déjà vu des leaderboards sur un paquet de jeux steam où y’a du scoring à faire, comme Orcs Must Die 2 par exemple, et même le 1 je crois.

Après, ils sont peut-être moins clairs sur le nombre de joueurs. Y’a aussi les stats Steam sur le nombre de joueurs sur certains jeux (http://store.steampowered.com/stats/).
J’imagine que n’étant pas côté en bourse et n’étant pas obligé de communiquer leurs chiffres d’affaire, Steam se protège pour éviter les requins.

Sinon, dès que j’ai fini Dishonored, je m’attaque à MotN.

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