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Book Review: The Art of Bioshock Infinite

J’aime à penser que Bioshock Infinite puisse être qualifié de « Jamais vu mais déjà joué« . En conséquence on va s’intéresser aujourd’hui à l’artbook qui l’accompagne et laisser son gameplay de côté.

The Art of Bioshock Infinite
The Art of Bioshock Infinite

Même si l’on sait par différent biais (5 ans de développement, changements de design, départs de membres clés de l’équipe, etc) que le développement d’Infinite a été chaotique, l’équipe d’Irrational Games ne l’a jamais confirmé directement. Le contenu de cet artbook est la preuve que la production n’a pas été de tout repos.

Bioshock Infinite
Bioshock Infinite

Du Cut Content à foison

Contrairement à d’autres livres du même genre où seuls les concepts art finaux sont montrés ce qui n’a finalement que peu d’intérêt (oui Uncharted 2 je te regarde…), une large partie du bestiaire d’Infinite a été tronçonné du jeu final. Cependant la plupart de ces personnages coupés à la hache font une apparition dans les pages du livre. Et c’est très intéressant de voir comment les artistes d’Irrational ont tenté de pousser le côté dérangeant et malsain de ces NPCs, avant de revenir au final sur quelque chose de plus conventionnel.

Des essais de têtes mutantes, à la fois audacieux et dégueulasse
Des essais de têtes mutantes, à la fois audacieux et dégueulasse
Lancètre du Handyman
L'ancètre du Handyman

Des concepts annotés et itératifs

Que ça soit le mechanical design, de l’organic design (voir les illustrations plus bas), la panoplie de détails fournis sur la façon dont les pièces mécaniques et organiques doivent s’emboiter et pivoter est exemplaire. Je ne compte plus le nombre d’artistes qui cherchent à faire du steampunk beau mais impossible à rigger et à animer sans que les différentes pièces ne se pénètrent entre elles (je ne compte non plus le nombre d’artistes qui rétorquent « qu’on s’en fout c’est du jeu vidéo ». Votre âme ira brûler en enfer bande de chenapans !). Mon seul regret à ce stade est qu’il n’y a que trop peu d’exemples de ce processus.

Organic Design du SongBird
Organic Design du SongBird
Mechanical Design du SkyHook
Mechanical Design du SkyHook

Quant aux itérations, elles sont présentées de fort belle manière même si encore une fois, seuls certains personnages et certaines Vigors en bénéficient. Les évolutions tant dans la silhouette que dans les matériaux ou les tissus compte tenu des contraintes de départ sont remarquables. Par exemple chaque Vigor devait respecter le fait de pouvoir être tenu dans une main, de contenir du liquide et se devait donc d’être fermé par un bouchon.

Itération sur la silhouette dun des Vigors du jeu
Itération sur la silhouette d'un des Vigors du jeu

Quelques regrets

Les personnages ont une place prépondérante dans cet artbook. Conséquence logique, la place accordée aux environnements, aux zeppelins, aux armes est réduite à peau de chagrin. Les humains (incluant Booker et, dans une moindre mesure, Elizabeth) n’avaient pas vraiment besoin de s’étaler sur des pages sachant qu’ils sont somme toute assez quelconques. Je recommande cependant sa lecture, rafraîchissante lorsque l’on sort d’artbooks « publi-rédactionnels ».

Bioshock Infinite
Bioshock Infinite

Une réponse sur « Book Review: The Art of Bioshock Infinite »

J’ai acheté cet artbook et j’ai été assez déçu. La part belle est en effet laissée aux personnages, qui ne sont pas dans le jeu, personnellement je trouve que ça limite un peu l’intérêt de la chose : je préfère qu’on m’explique et qu’on me livre une analyse du pourquoi du comment tel perso s’est retrouvé dans le jeu plutôt que « oui alors on a fait ce perso mais en fait on l’a pas utilisé parce que bon. »

En plus, la qualité des dessins est nettement en deça de ce qu’on pouvait attendre. On dirait que beaucoup d’entre eux ont été agrandis plus que de raisons, voire carrément que certains étaient en low def. Par rapport à l’artbook de Bioshock 2 qui était une tuerie, ça fait un peu tâche. Comme le souligne Channie, les lieux sont très peu abordés et certains autres éléments du jeu ne le sont que partiellement. Ca craint, pour un artbook.
A la limite, en occaz sur le net.

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